A force de chercher, j’ai fini par trouver mon parapente bien sage avec sa radio, les gants et le casque, tout prêt pour un retour dans les airs après 648 heures d’oisiveté soit environ 2 332 808 secondes !!!
C’est donc après 2 heures de route soit 7 200 sec et un arrêt pipi-boulangerie que la croisière s’amuse arrive au Treh, dans le désordre : Boyo, Charlène, MaPomme, Mathieu, Pascal et Thierry.
Après les salutations d’usage avec les parapotes, le sandwich avalé, la crème étalée, les voiles déballées, les radios vérifiées, tout ce beau monde et les autres…. S’élance pour partir… où l’on peut.
Heureusement pour une fois, ce n’est pas le binz en l’air, ca tourne à peu près dans le même sens, les bolides s’en vont, restent les pépères qui laborieusement cherchent, recherchent et parfois trouvent de quoi rester en l’air. C’est ainsi que les millimètres se transforment en centimètres voire en mètres (mais non pas en décamètre), restons raisonnable.
La radio, ah oui la radio, qu’il serait bon de l’éteindre parfois, non pas que les informations diffusées n’y soient pas capitales mais :
- Pourquoi écouter avec délectation le vario en folie d’un cnamarade quand le tien murmure à peine,
- Que dire d’une question légitime s’enquérant de la position d’un des oisillons quand on ne veut (peut) pas lâcher les commandes pour donner la bonne réponse,
- Ravi de la hauteur atteinte au dessus du déco, savourer ( ?), un débat sur la relativité quantique :
- ouias je suis à 1750 m,
- que dalle je te vois dessous et moi je suis à 1650 m…
- enfin que penser de la réflexion : si je regarde l’Est, l’Ouest est dans mon dos ? Mais pour les Australiens qui ont la tête en bas, c’est pareil ? (note de la rédaction, cette réflexion a fusé en fait beaucoup plus tard après la xième bière).
N’empêche que malgré tout cela, la vue de la haut est MA.GNI.FI.QUE et le questionnement revient : Go or not to go to the big ball ? Ils y vont tous, oui mais toi tu es fatigué et puis tu veux enfin te reposer en haut alors reste prudent (trop ???) et go to the déco.
Fin du premier vol.
Le meilleur arrive, posé, reposé un petit peu mais pas assez, c’est le moment de repartir (soit 10 800 seconde après le premier déco). Le cameraman est en place, le preneur de son a pris ses marques, le public est déjà conquis par le somptueux ballet des pilotes s’envolant vers de nouveaux cieux.
Bon OK, un pilote te passe devant, un autre prépare sa voile sur l’aire de déco, des bi se mettent aussi devant…pas de quoi remettre en question ce nouveau vol (qu’au fond de toi tu ne veux pas faire). La voile monte : pas mal, tu te retournes : pas top, tu charges ta ventrale : pas du tout, elle tire à droite bon si elle veut, tu vises le pilote devant : là il comprend qu’il doit bouger … Eh bien non je ne l’ai pas touché !! Mais c’est pas fini !! Tu te retrouves sur les fesses, la voile semble voler : bras haut ca pourrait le faire : eh bien non ça ne marche pas à tous les coups le déco sur le cul !!!
Fin du film, on repassee aux choses sérieuses, du coup rien à dire, déco net, transition jusqu’au thermique RAS, retour sur le déco re-RAS et là tu te dis : je suis fatigué, je ne voulais pas voler, les conditions sont bonnes, cette fois tu peux aller au ballon mais va te reposer, ce que je fis.
Quant à la suite, elle restera entre nous mais après quelques centilitres finalement la terre est circulaire et plate …